Quand on parle de déchets en entreprises, il ne faut pas être très averti pour savoir que trier, recycler ne suffira pas… Il est dépassé le temps où l’on pouvait ne se préoccuper des déchets qu’en bout de chaine, leur gestion et leur contrôle sont étroitement liés à l’organisation, la vision, les décisions, les procédures de l’entreprise.

L’optimisation de ce poste implique, désormais une approche plus qualitative, plus large, plus globale, plus en amont.

Le zéro déchet dans l’entreprise

Si la mise en œuvre de solutions de bonne gestion est, à la fois, une exigence réglementaire, sociétale et environnementale, c’est un levier important d’économies et de compétitivité. Toutes les entreprises peuvent réduire au moins de 30 % leurs coûts déchets et pour nombre d’entre elles, bien au-delà.

Le « zéro déchet », indépendamment des illustrations, exemples sympathiques et/ou anecdotiques, est avant tout une vision, une démarche de l’entreprise, un concept global qui vise à la réduction de la quantité de déchets produits par la civilisation industrielle. De façon pratique, pour une entreprise, c’est une stratégie de réduction de la quantité de déchets produits par son organisation.

La pratique du zéro déchet propose une reconsidération des circuits de vie des matières premières et permet de repenser le rapport des activités humaines face aux ressources naturelles.

  • Refuser ce dont on n’a pas besoin. Un bon déchet est celui que l’on ne produit pas !
  • Réduire ce dont on a besoin.
  • Réutiliser ce que l’on possède déjà.
  • Séparer à la source, recycler ce qui n’est pas réductible ou réutilisable.
  • Valoriser le reste.
  • Réduction des déchets de production.
  • Préservation du matériel et des locaux.
  • Implication des collaborateurs.
  • Communication sur l’engagement de l’entreprise.
  • Fédération des fournisseurs.

La démarche zéro déchet s’appuie en effet sur la modification des processus de production en favorisant l’écoconception, dans le but de limiter l’utilisation des ressources, particulièrement les non-renouvelables, et de modifier les modes opératoires, procédés et filières de valorisation des déchets, avec comme objectif de limiter au maximum, voire de supprimer la production de déchets ultimes et/ou toxiques.

La mise en œuvre d’une stratégie globale d’entreprise, intégrant la réflexion zéro déchet s’inscrit alors dans un processus global de performance et d’amélioration continue.

Performance de l’entreprise et engagement zéro déchet : une combinaison possible ?

Pour une entreprise, le concept de performance peut être défini comme étant le niveau de résultats par rapport aux efforts engagés et aux ressources consommées. La performance globale mesure ainsi la performance économique, sociale, sociétale et environnementale au sens du développement durable.

Cela implique d’analyser le comportement stratégique de l’entreprise en intégrant ses objectifs, besoins, contraintes ainsi que les attentes des parties prenantes et les indicateurs de développement durable.

C’est pourquoi, pour allier recherche de performance et démarche zéro déchet il s’agit d’abord de définir les objectifs et cibles du service ou atelier au regard des exigences « produits intentionnels », ainsi que de mesurer l’impact des décisions au regard de la production de déchets.

  • Œuvrer dans la conception d’équipements et de produits moins gourmands en matières premières non recyclées et facilement valorisables en fin de vie.
  • Modifier les process, pour diminuer la non-qualité et les rebuts générés sur le process, utiliser des matières premières plus écologiques et/ou recyclées, mais aussi adapter l’organisation et les modes opératoires internes.
  • Sourcer et utiliser toutes les filières et opportunités des acteurs de l’économie circulaire, pour mettre en œuvre des solutions locales à plus haute valeur ajoutée économique et environnementale.

Commençons donc par énoncer un engagement et des objectifs de la direction fort et clair et réalisons un audit multi-processus pour analyser l’entreprise, étape par étape, et identifier précisément ce qui peut être optimisé immédiatement.

En résumé, interrogeons-nous sur : quelle est la situation actuelle de notre entreprise ? (origine des déchets, natures, quantité et filières de traitement …). Quelles sont nos solutions alternatives ? (valorisation des déchets, recyclage, réduction des déchets à la source). Et pour quelle mise en œuvre ?

Vous l’aurez compris, il n’y a pas de dichotomie entre l’écosystème nature et l’écosystème entreprise. L’activité industrielle et commerciale de l’homme ne s’oppose pas à la nature : elle en fait partie ! La bonne nouvelle est que cette prise de conscience émerge depuis quelques années et se traduit par une volonté de performance globale de l’entreprise, prenant en compte le facteur environnement ou sa responsabilité RSE. Pour mieux y répondre, le chef d’entreprise a besoin d’une formation applicable à cette vision et à de tels objectifs. Cela commence par la réalisation d’un état des lieux lui permettant de mesurer l’effort nécessaire et d’identifier les priorités en ce qui concerne les différents métiers de l’entreprise.

Aussi, parce que la responsabilité environnementale devient une composante fondamentale de la stratégie et de la gestion des entreprises, les dirigeants doivent apprendre à diagnostiquer, planifier et suivre l’impact environnemental de leurs activités, quel que soit l’objectif qu’ils poursuivent à terme.

Si la volonté des chefs d’entreprise est grande, les discours communs, même s’ils ont le mérite de rappeler les exigences réglementaires et les bonnes pratiques, donnent une vision très parcellaire de ce qui est possible de réaliser et surtout, comment, avec qui pour les aider et quels outils… ?

Si rien de notable ne se fait sans une vision différente et des objectifs ambitieux, ensuite tout dépendra de la méthode, et comme tout grand et beau voyage, il faudra avoir le bon plan de route et faire les bons premiers pas…

  • Les expertises.
  • Les acteurs.
  • Les outils.
  • Une optimisation de ses coûts matières et environnement (déchets, énergies, eau…).
  • Une amélioration de son image.
  • Un avantage concurrentiel sur ses concurrentes.
  • Une sécurisation de ses sites et processus.
  • Une plus grande satisfaction des collaborateurs et parties prenantes.